Direkt zum Inhalt

From the magazine BR/DC 6/2019 | S. 314-314 The following page is 314

De l’usage de l’euphémisme, à l’exemple de la mort, du sexe et du dézonage en Valais

L’euphémisme est une figure de style dont l’étymologie grecque signifie parler (/phêmi) de manière bonne ou heureuse (/eu). Elle consiste à atténuer l’expression de faits ou d’idées considérés comme désagréables ou choquants, dans le but d’adoucir la réalité. Elle se repère à l’écart qu’elle creuse entre la (dureté de la) situation visée et la (douceur de la) formulation choisie, pour désigner ou décrire celle-ci à dessein de manière plus acceptable ou plus convenable qu’elle n’est. C’est ainsi que les expériences humaines les plus problématiques sont sources des euphémismes les plus nombreux et les plus inventifs. Que l’on songe à la mort (tel ou tel « n’est plus », « a vécu », « a disparu », s’est « endormi » ou « est parti ») ou au sexe (tel[le] et tel[le] se sont « connus », « rencontrés », « rapprochés » ou « aimés »).

S’il est une expérience humaine problématique, c’est bien…

[…]